Apprendre à apprendre : Ce verbe qui se succède à lui-même devrait être écrit au fronton des écoles. Ici une petite référence s'impose : Albert Einstein disait : "Je n'apprends rien à mes élèves, je crée les conditions pour qu'il comprennent " .
C'est ce que faisait mon institutrice, c'était à la campagne bretonne, nous étions douze élèves en primaire. Elle avait plaisir à nous instruire, nous l'écoutions ! Dans cette école, j'ai l'impression aujourd'hui d'y avoir appris la vie.
Aujourd'hui, apprendre que l'argent, le manque d'argent et la violence sont intimement liés est indispensable. Deux de ces phénomènes ne sont pas indispensables à la vie, cependant, la liaison des trois induit des comportements chez de nombreux élèves. Et, chez les parents !
Souvent la violence pénètre les espaces laissés en jachère par défaut d'apprendre la vie à l'école. Parfois la violence peut être montrée en exemple par de très hautes hiérarchies - guerres et autres décisions politiques irréfléchies et/ou réfléchies au bénéfices d'aucuns - et ainsi chez les jeunes une certaine violence devient copie conforme des comportements des adules.
Il est indispensable d'apprendre à l'école - avant, pendant ou après les maths, la physique et la philosophie - que l'argent est absolutiste, Apprendre pourquoi il est maître absolu, apprendre d'où il provient, apprendre pourquoi le manque d'argent peut être à l'origine d'agressivités malsaines, Tout cela est contenu dans : apprendre à apprendre la vie ! Marions sciences et philosophie !
Depuis sa naissance en Chine sous la dynastie des Tchou - 770 avant J.C., puis en Lydie Asie mineure, sous le roi Gyges - 670 avant J.C, l'argent se vêt de moins en moins d'habits dont le tissus est moral a fortiori quand il sert de confection de fracs et de trois pièces cravates nécessaires à l'accès aux salons sous les lambris dorés, où la corruption et la concussion sont d'une violence plus douce.
Comment tendre vers l'idéal pour apprendre à apprendre ?
Une diminution du nombre d'élèves par classe serait une expérience. Vingt élèves serait le très grand maximum. En classe il faudrait éviter l'esprit de compétition dans le sens les dits " bons " ne seraient plus chouchoutés et/ou récompensés, les dits " mauvais " ne seraient plus punis et/ou exclus, pas de mises en état d'infériorité, pas de brimades.
il faudrait former des tables de travail destinées à provoquer l'entraide, et l'émulation, quatre élèves par tables : un " très bon ", un " bon ", un " moyen ", et un que l'on aurait supposé " mauvais " selon de douteux critères. Il faudrait prendre en compte le fait que les " très bons ", les " bons ", les " moyens " ou les " mauvais " ont des raisons fondamentales d'être ce qu'ils sont et ces raisons ne sont pas fondamentalement issus de leurs bonnes volontés ou de leur faute.
Tout ceci est très schématique je le reconnais, mais, peut servir à amorcer la source ! Un source d'entraide, de civisme, de solidarité. Le travail des enseignants serait sûrement plus facile et plus intéressant. Une telle disposition éviterait peut-être d'entendre des phrases du genre : " Tu es nul tu ne comprendras jamais rien " au bénéfice de phrases du genre " Ne te décourage pas, nous allons résoudre ce problème ensemble ".
N'oublions pas que dans la vie le travail en équipe peut être une source de solidarité, apprendre l'inverse à l'école n'est pas bien, c'est une source d'égoïsme, de compétitions malsaines, qui se retrouvent par la suite doublés de cupidité dans les milieux professionnels.
L'école de rêve, innovatrice, l'argent peut-il la permettre ? Victor Hugo a dit : L'utopie est la vérité de demain.
Emblavons le bon grain Raymond Chermat